Manifeste pour un avenir productif et souverain

Publié le 18 septembre 2025

Remettre la croissance, le travail et la production au cœur du projet français, et sortir de la logique d’austérité qui pénalise l’investissement, l’emploi et la souveraineté industrielle.


Pourquoi ce manifeste ?

Au moment où la France subit des avertissements répétés sur ses finances publiques, le débat se crispe trop souvent sur la dette en oubliant l’essentiel : c’est en investissant dans l’industrie, l’énergie, l’éducation et l’innovation que l’on prépare la croissance qui, demain, permettra de rembourser la dette.

Rappelons quelques repères : déficit public 2024 à 5,5 % du PIB et trajectoire de réduction imposée par l’UE jusqu’en 2029 ; dette autour de 3 345 milliards d’euros au T1 2025 ; dégradations de la note souveraine (Fitch le 12/09/2025, S&P en mai 2024). Ces éléments nourrissent un climat de contrainte, alors même que la meilleure garantie de la dette, c’est la croissance.

La dette : outil ou épouvantail ?

Une dette publique peut être vertueuse lorsqu’elle finance des infrastructures, amortit les crises et prépare l’avenir. À l’inverse, l’ériger en totem pour justifier des coupes aveugles revient à fragiliser l’investissement public et à obérer le potentiel de croissance.

Autre angle mort : les fuites de capitaux qui appauvrissent la demande intérieure. Coût annuel des intérêts de la dette estimé autour de 59 milliards d’euros, largement versés hors de France ; évasion fiscale évaluée entre 85 et 100 milliards par an, et optimisation des multinationales privant l’État de 50 à 60 milliards : autant de ressources qui ne vont ni à l’investissement, ni au pouvoir d’achat, ni à l’emploi.

Notre position FO : « Nous refusons de faire de l’austérité un horizon indépassable. La priorité, ce sont le travail, la production et l’innovation — les moteurs de notre avenir. »

Ce que FO Airbus défend

  • Protéger l’investissement public indispensable à la réindustrialisation et à la souveraineté technologique (aéro, spatial, électronique, énergie).
  • Recentrer le débat sur la création de richesse : chaque emploi créé et chaque usine ouverte sont des recettes fiscales futures.
  • Lutter contre les fuites (évasion/optimisation) et favoriser le financement domestique de la dette pour que les intérêts restent dans l’économie nationale.
  • Négocier des règles européennes qui ne sacrifient pas l’investissement et l’emploi sur l’autel de cibles comptables déconnectées des cycles économiques.

Chiffres clés à garder en tête

  • Déficit public 2024 : 5,5 % du PIB (rappel à l’ordre UE, trajectoire 2025–2029).
  • Dette publique T1 2025 : ~3 345 Mds €.
  • Coût de la dette : ~59 Mds €/an – supérieur aux économies visées dans le PLF 2026.
  • Évasion fiscale : 85–100 Mds €/an ; optimisation des multinationales : 50–60 Mds €/an.
  • Dégradations de la note souveraine : S&P (mai 2024), Fitch (12 sept. 2025).

Notre cap : production, emplois, fierté

Le 18 septembre, nous réaffirmons une évidence : la dette n’est pas une chaîne, c’est un moyen. L’avenir ne consiste pas à rassurer les marchés, mais à donner du travail, du revenu et de la fierté à celles et ceux qui font tourner le pays. C’est en construisant l’économie de demain que nous rembourserons la dette d’aujourd’hui.

Agir avec FO Airbus

Rejoignez le réseau FO Airbus pour défendre l’industrie, les emplois et des choix d’avenir à la hauteur des enjeux de souveraineté.



Manifeste pour un avenir productif et souverain Manifeste pour un avenir productif et souverain